Drôme – Ardèche

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Le départ, chargées du nécessaire pour 5 mois de voyage

Brèves de voyage

P1020383Nous  (les deux herbivores de l’équipe) voilà enfin posées dans un pré gentiment proposé par Charlie (chez qui les filles ont choisi de faire du woofing), après 9 jours de marche. Nous sommes parties le 22 mars avec nos 30-40 kg de chargement, auxquels il faut ajouter le poids des deux filles après un soit disant « échauffement ». Du Diois, nous avons tracé vers les Trois Becs pour descendre vers la Drôme provençale. Chaque jour apporte son lot de surprises et de rencontres au fil des 15 à 25 km journaliers. On vit le thème de la montagne bien avant d’avoir connu des fermes, les filles aimant choisir des itinéraires sauvages et escarpés, au risque de se perdre, de faire des détours et d’être bien fatiguées le soir! Après la traversée de la vallée du Rhône, grand moment de stress, nous leurs sommes reconnaissantes des chemins choisis loin des villes et de la route. L’Ardèche, que nous avons atteinte 4 jours après ce que les filles avaient prévu, nous a offert  l’étendue de ses plateaux caillouteux et la fraîcheur de ses vallons verdoyants.

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Un bel emplacement de bivouac pour la première nuit

Les nuits, pour que nous puissions nous remplir la panse, les filles nous dégotent toujours un bon coin d’herbe, avec l’accord ou non du propriétaire… Elles se sont plutôt bien débrouillées pour se faire offrir le gîte et le couvert quelques fois pour changer de la tente, en particulier après une journée qui nous a toutes les quatre bien détrempées.

Le voyage nous enchante tout autant que les filles, on aime repartir chaque matin vers de nouveaux horizons et porter gaiement l’équipe et son matos vers la prochaine ferme qui nous accueille.

L’agriculture rencontrée

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Après avoir laissé derrière nous des pâtures de mouton, des cultures de luzerne, lavande, fruitiers et vignes, nous arrivons à Rocles au nord de Largentière, pour quelques jours de wwoofing chez Charlie, à la ferme de la Croze. Cette ancienne ferme accueillait un troupeau de chèvres et une chambre d’hôte. Aujourd’hui, l’objectif est plutôt de construire un agro-écosystème avec une place importante pour le paysage, en favorisant une grande diversité végétale et en diminuant la pression de pâturage. D’anciennes châtaigneraies sont exploitées pour la transformation (vente directe et sur des marchés occasionnels) et des jardins sont ré-implantés sur les terrasses en pierre  sèche, typiques de la région, pour s’adapter à la pente. Il y a aussi quelques ruches, des fruitiers, un bouc et une brebis qui ont leur place dans la lutte contre l’enfrichement. La ferme tourne grâce à l’entraide avec d’autres jeunes qui s’installent dans la région et de wwoofeurs de passages. L’installation dans la région est compliquée, part un foncier bloqué dans le cas de la vigne et une terre difficile à travailler, tout devant se faire manuellement sur les terrasses. Heureusement, il y a des jeunes motivés qui ne reculent pas devant l’adversité pour vivre leur passion ![:]

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