Les techniques agricoles traditionnelles de Léon Tisgra

Léon Tisgra est un agriculteur situé sur la commune de Fond Saint Denis, au nord de la Martinique. Il est certifié bio, et a développé le GRAB (Groupement Régional d’Agriculture Biologique). Fier de ses ancêtres, Léon Tisgra perpétue avec passion les pratiques ancestrales agricoles.

« Je suis un homme simple dans une pensée simple » dit-il. Il possède en plus le respect de la transmission, et la passion de partager ses savoirs.

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Dans cet article, nous allons illustrer deux de ces techniques : le billonnage – gazonnage et le cantero.

Billonnage à gazonnage

Cette technique est notamment intéressante en terrain pentu. Elle peut se confondre avec une culture en terrasse, mais le principe est différent.

Le travail s’opère par rangée, et l’on progresse vers le haut. Dans les régions tropicales, les mauvaises herbes se développent très vite. Au lieu de les enlever, on va s’en servir pour fertiliser le sol, tout en évitant cependant qu’elles se développent.

A l’aide d’un râteau, les mauvaises herbes sont arrachées, ramenées et « alignées » selon une rangée : c’est le gazonnage. Puis la terre est également ramenée pour recouvrir la totalité des mauvaises herbes : c’est le billonnage. Voici le résultat final :

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Cette technique a de nombreux avantages :

  • Fertilisation du sol par les mauvaises herbes ;
  • Pas de développement des mauvaises herbes ;
  • L’organisation en « paliers » permet d’avoir un ruissellement de l’eau quand il pleut, sans avoir de ravinement ni d’érosion ;
  • Cette technique permet également d’amener plusieurs cultures sur un même lopin de terre (dachines, pastèques, salades,..). Cette diversité culturale assure une protection naturelle contre les insectes.

C’est une culture de connaissance, de « peuple ». Cette technique implique une maitrise du sol et du système environnemental.

Le cantero

Pratique également ancestrale, le cantero exploite également le principe d’utiliser les herbes pour fertiliser le sol.

Le principe du cantero est simple. Il s’agit de monter, sur 40 cm, différentes couches de terre et d’herbe superposées. Lorsque cela est réalisé, il faut former des trous à travers les couches, pour permettre aux vers de terre de s’en engouffrer. Les vers de terre vont dégrader les herbes et les transformer en humus (qui servira d’engrais). Le temps de dégradation est de 22 jours.

Après, il est possible de plante énormément de légumes : salades, oignons,…

L’image ci-dessous met en évidence des cultures de légumes qui poussent sur un système de cantero :

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Quels enjeux pour l’agriculture campesina au Paraguay ?

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Bonjour à tous, ou plutôt Mba’eichapa en langue locale

Cela fait maintenant 6 mois que j’ai débuté mon volontariat au Paraguay. Certains me disent déjà plus paraguayenne que le manioc…Ce n’est peut-être pas faux.  Ici, le manioc est notre pain quotidien et j’ai fait de mon quotidien, une complète immersion dans la vie des familles campesinas. Depuis mon article de présentation, plusieurs choses ont changés. Je vous fais une petite mise à jour de mon projet d’agro’nautes et vous fait partager quelques découvertes.

Partir pour un an ne fut pas un choix si facile. Mais voilà 6 mois que je suis ici et en aucun cas je ne voudrais partir déjà. Passé les premières incompréhensions, les premiers empressements, je perçois enfin où est ma place ici et en quoi je peux travailler avec ces producteurs campesinos. Il y a deux mois, j’ai quitté la zone urbaine de yasy cany pour aller vivre dans une famille au sein de la communauté. Maintenant, je travaille donc au plus proche de la production. Pas une journée ne ressemble à une autre. Mon temps se partage entre visite de fermes familiales, intervention et ateliers avec les comités de producteurs, organisation de marché locaux et travail aux champs.

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Atelier de commercialisation avec le groupe des jeunes promoteurs agroécologiques

Je me rends compte que la plus grande difficulté et le véritable défi de ces communautés campesinas est le renforcement des organisations et leur accompagnement. Une communauté est un regroupement d’environ une centaine de familles de producteurs. Les financements nationaux et internationaux ont beau venir de temps en temps, sans un groupe bien organisé et un accompagnement adéquat, les bénéfices sont bien pauvres. Bien plus que répondre aux producteurs sur leurs questions techniques de récupération du sol ou d’alimentation de leurs vaches laitières, le vrai enjeu est de discuter et organiser avec eux leur communauté. La mienne est un peu isolée du centre urbain et difficile d’accès à cause des chemins de terre parfois impraticable.

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Exemple de production maraichère familiale, le système de huerta mixte

L’enjeu de l’autonomie alimentaire est bien présent ici. La production est présente, mais par manque d’organisation, le niveau de vie reste relativement très bas et la pauvreté pousse beaucoup de famille à vendre leur terre aux grands exportateurs de soja. Alors, comment construire un système permettant à ces familles de rester et de vivre de leurs terres ? Là, est le grand défi de l’agriculture durable.

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Consciente de cette réalité qui dépasse largement le cadre de mon année de volontariat, je me dédie,  chaque jour à travailler avec ces familles pour les aider à promouvoir et à organiser leur production. Déjà 6 mois, et j’en découvre encore chaque jour.

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Presque prêtes !

Notre équipe est maintenant complète, nous, Prisca (jument de 11 ans assez dynamique et excitée, mais très à l’écoute)et Lune (11 ans aussi, mais plus calme, en mode force tranquille) étant ensemble depuis quelques semaines dans les près de Vachère-En-Quint.

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C’est nous, Lune devant et Prisca derrière à  gauche, quand on est sans nos cavalières dans notre champ
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Graissage des sacoches

Lena s’occupe de nous tous les jours et Fanny est venue quelques grands week-ends pour faire des balades, ajuster, réparer, graisser et tester le matériel. Le week-end dernier nous sommes parties toutes les 4 pour la première fois, sur 2 jours et avec tout le matériel. Nos cavalières n’avaient pas bien ajusté tout le bazar et ça glissait toujours un peu d’un côté ou de l’autre au début de la rando ! Mais bon à force de resserrer les sangles, ça a fini par tenir tout ça, les selles, les sacoches accrochées dessus et les 2 nanas en plus sur le dos ! Ca nous fait à peu près 90kg chacune à trimbaler, heureusement qu’elles descendent dans les fortes montées et dans les descentes qui nous cassent les pattes. Après une petite journée d’une quinzaine de kilomètre avec un climat bien changeant (de la neige à un col et 10 minutes plus tard, grand soleil !), nous avons été accueillies comme des reines chez Serge et Béatrice qui nous ont fournis un super champ, de l’eau et une botte de foin ! On était un peu jalouse des deux filles qui ont pu dormir dans les mottes de foin dans la grange … mais bon elle ont eu un peu froid quand même par cette nuit à -10°C. Au matin nous voilà reparties dès 9h car Prisca doit se faire ferrer dans l’après-midi. Nous partons sur un petit chemin qui serpente dans les pins et genets. Nos sacoches coincent dans les arbres quand ils ont trop rapprochés, mais en tirant un bon coup ça passe ! Par contre ça à l’air de moins plaire aux filles, surtout quand Lune a cassé une lanière en tirant bien fort, donc on s’est mise à faire un peu plus le tour des arbres.

L’après-midi les filles ont nettoyé et graissé les sacoches pendant qu’on se reposait. Puis le maréchal-ferrant est arrivé pour Prisca, et il avait un caractère aussi trempé qu’elle donc ils ne se sont pas trop entendus … Mais bon après quelques exercices à la Pat Parrelli ça allait mieux ! Nous voilà toutes les deux ferrées, mais il faudra quand même changer tout ça d’ici un mois ou deux selon ce qu’on marche.

Les filles ont encore préparé du matériel le dernier jour, je ne sais pas quoi exactement parce que nous on était enfin de retour dans le « fond du ruisseau » où on a retrouvé notre copain Mugo le grand poney et les 3 ânes qui lui tiennent compagnie quand on est pas là. Lune a vaillamment porté deux gros ballots de foin pour tout le monde jusqu’au champ et les deux filles sont reparties avec la selle sur leur dos, elles étaient ridicules ça ne leur allait pas du tout ! Maintenant on se repose avec nos amis, quelques balades avec Lena, et dans moins de 2 semaines c’est le départ.

A bientôt !

Un mois de volontariat dans les Andes Équatoriennes

Bienvenida en Ecuador ! Ecuador-Logo

Ah l’Amérique du Sud, il fallait bien s’y rendre un jour ou l’autre ! Me voilà donc en Equateur depuis un petit mois. Je découvre tranquillement le pays tout en menant ma mission !

On se fait facilement à la culture latino-américaine, et des chansons nous reviennent en tête !! On se souvient tous de celle-ci datant d’il y a déjà 14 ans (ça ne nous rajeunit pas !!) Même si en Equateur, c’est plutôt comme ça !

Les Equatoriens sont très accueillant et muy muy simpaticos !! Sans « smartphone » et avec un retour difficile à l’espagnol, je m’en suis plutôt pas mal sorti pour rejoindre ma première étape: Tabacundo.

En pleine « Sierra », partie andine de l’Equateur, je me trouve donc en moyenne à 2500m d’altitude, voire plus ! Plus précisément, je me situe dans la province de Pichincha, à 60km au nord de Quito, dans la communauté de San Pablito de Agualongo.

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Face à ma fenêtre, j’aperçois le volcan Cayambe, et très rarement, son sommet enneigé, quand les nuages veulent bien s’enfuir quelques instants.

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Le sommet du Cayambe (5785m) le matin et le soir !

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Il faut se lever tôt pour apercevoir le sommet enneigé© du volcan Cayambe, ou la ville dans les nuages !

Coagro: ¡Volver a la tierra!

J’effectue un  volontariat avec une ONG Equatorienne : COAGRO. Elle intervient dans différents projets d’appui aux communautés rurales, en en particulier auprès des femmes qui bénéficient d’un programme de développement agricole répondant au projet d’autosuffisance alimentaire.

En exemple, 4 associations de femmes de 4 communautés sont aidés par l’ONG, de ce que j’ai pu observer : fourniture de semences pour la production de légumes biologique, projets d’irrigation, aide à la création de caisse de microcrédit, installation de magasins de fourniture agricole, conseils d’agronomes pour la gestion des pâturages, appui à la commercialisation du lait, vente de broderie réalisées par les femmes…

L’ONG Coagro recoit des volontaires des quatres coins du monde, j’ai pu partager ces quelques semaines avec Paul, un breton (Sciences Po Rennes) qui étudie cette année au Chili, et Jonathan, étasunien en volontariat ici pour 2 ans !

Elle a également pour projet de développer l’agrotourisme.

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Ery et Alison habitant la miason où je suis accueilli, Paul et Jonathan les deux autres volontaires

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Le centre de collecte du lait de l’association « El Lecherito »

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Travail avec Viviana et une agricultrice pour semer les légumes

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Distribution du matériel d’irrigation et visite des pâturages

San Pablito de Agualongo

Je vis donc dans la petite communauté (qui compte quand même trois ou quatre équipes de foot !!) de San Pablito, à 10 minutes de Tabacundo, ville où se situent les bureaux de Coagro. Ici tout le monde vit au rythme de la traite des vaches. Les hommes travaillent souvent à l’extérieur de la communauté, mais la majorité des femmes ici possède des vaches. Je suis accueilli par la famille de Manuel et Eusebia Castillo dans une maison où se trouvent également leurs deux fils et les trois petits-enfants. Pour résumé, je mange de la soupe (ou plutôt bouillon de papates, maïs ou chocho, viande…), du riz et des patates !!

Quelques aperçus de la communauté :

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La communauté, autant peuplée de vaches que d’habitants !

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Eusebia à  la couture, les hommes à  l’entrainement de foot (il y a des équipes féminines quand même!!)

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Elevage de cochons d’Inde ou « Cuy » (oui oui, en Equateur on mange du cochon d’Inde, j’ai goûté un petit peu, pas trop mal!)

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Léon le cochon, Ginette la biquette & Alice la génisse !

Pas le temps de s’ennuyer !

Au quotidien, j’aide un peu la famille dans les tâches quotidiennes même si je suis plus occupé avec d’autres activités pour Coagro comme pour les Agro’nautes. En effet, Fernando le président de Coagro a tout de suite adhérer au projet des Agro’nautes et j’ai vite été mis en relation avec Viviana, ingénieur agronome travaillant pour Coagro. J’ai pu visiter les 4 communautés et aider Viviana dans ses tâches comme la visite des pâturages avec un conseiller agricole, la distribution du matériel d’irrigation, la préparation des semences, tout en remplissant mes questionnaires auprès de représentantes des associations de femmes.

Côté vidéo, je compte en réaliser trois : une sur la production du lait (bientôt en ligne sur le site de l’ONG !), une sur le fonctionnement des caisses de microcrédit et une pour présenter le volontariat.

J’ai ainsi vadrouillé dans les communautés avec ma caméra et mon micro, afin de filmer le quotidien de la production du lait et effectuer de nombreux entretiens vidéo.

Sinon j’ai participé à diverses réunions afin de comprendre le contexte, mis à jour le site internet de l’ONG, effectué un Power Point avec des conseils pour la gestion des pâturages et des cultures, animé quelques cours d’anglais pour les enfants en l’absence de Jonathan, et profiter d’un peu de temps libre avec la famille, les volontaires ou pour un peu de tourisme !

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Levé 5h pour filmer la collecte du lait, et en profiter pour photographier l’aube

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Après la pizza et les gnocchis, la « fucking good » tarte aux fraises ! La première fois que je fais de la crème pâtissière et c’était plutôt réussie !

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Soirée DIXIT avant le départ de Paul

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Cours d’Anglais avec les enfants

 

A la découverte de la région

Durant ce premier mois, j’ai décidé de ne pas trop m’éloigner pour découvrir cette belle région andine. J’ai ainsi visité la ville d’Otavalo et son très réputé marché, la ville d’Ibarra et le lac Yahuarcocha, le magnifique lac de Cuicocha, les ruines de Cochasqui, et le parc national Cayambe-Coca.

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Otavalo, son marché très célèbre et les cascades de Peguche

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Le très appréciable lac de Cuicocha ! Arrivé en stop derrière un pick-up où deux jeunes québécoises jouaient au UNO avec une famille équatorienne, j’ai du rebrousser chemin par la route avant de pouvoir commençer la magnifique randonnée !

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Le parc naturel Cayambe-Coca en plein dans les nuages et le froid, dommage car le paysage doit être magnifique. Pour compenser, j’ai observer la nature à proximité (voir photos plus bas)

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Visite guidée du parc archéologique de Cochasqui.

Le site archéologique de Cochasqui se trouve dans le nord des Andes, à cinq kilomètres de la ligne équinoxiale. Le lieu est composé de 15 pyramides tronquées qui auraient été construites par des civilisations anciennes, avant d’être occupées par les Incas puis les espagnols

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Llamas (les plus noires), Alpacas (les plus claires) et Vigognes (tâchetés). On en observe une centaine dans l’enceinte du parc.

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Les pyramides (une grande pyramide tronquée et une rampe). Elles servaient de cérémonies, de tombes et pour l’étude de l’astrologie. Pentes orientées vers le sud.

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Pyramide n°13 avec un cadran lunaire à gauche et un cadran solaire à droite

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Les corps en position foetus étaient placés dans des jarres.

Bilan

Durant ce premier mois, j’ai apprécié vivre au sein d’une commuauté, aller à la rencontre des habitants afin de comprendre leur situation, les problèmes auxquels ils doivent faire face, échanger avec eux. Le travail avec Coagro fut très intéressant, bien que je n’aie pas pu accomplir beaucoup de choses en 1 mois.

Merci à Coagro, aux volontaires et à ma famille pour ce premier mois en Equateur !

Bientôt reparti pour une nouvelle étape, je vous dis à la prochaine !

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PS: ICI la carte interactive de toutes mes étapes !

Et LA, toutes mes photos et celles des autres agro’nautes !

Bonus photos : les beautés de la nature 

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Végétation lac de Cuicocha (3400m d’altitude)

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Cueillette de myrtilles sauvages à presque 4000m d’altitude dans le parc Cayambe-Coca

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Agave bleu d’Amérique utilisé pour son jus (sirop d’agave) / Agave blanc d’Amérique utilisé pour ses fibres. Plante monocarpique qui ne fleurit qu’une fois après plusieurs années avant de mourir.

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Zoom sur Tatacuá

Après deux semaines passées chez Frederico et Inès, je pars maintenant pour l’Argentine. Mais avant de parler de mon prochain wwoofing j’aimerai revenir sur Tatacua et principalement sur les systèmes durables mis en place.

Depuis qu’ils sont installés, Frederico et Inès n’ont jamais jeté de poubelles. Tout est trié et réutilisé. Ils ont leur propre centre de tri. En attendant de récupérer les plastiques ou autres déchets, ils les stockent. Les bouteilles d’eau ou de vin sont par exemple utilisées pour embellir la façade version mosaïque et ainsi créer de jolies ambiances lumineuses et colorées lors du coucher de soleil.

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Ils ont également mis en place une zone humide qui a pour but de décontaminer l’eau grâce aux plantes. L’eau usée part directement dans une lagune, puis dans une autre avant de retourner dans la nappe phréatique toute propre. C’est un système très simple qui permet de ne pas polluer les nappes d’eau souterraines. Le sol étant argileux, et donc imperméable, ils n’ont pas eu besoin de bâcher les lagunes. L’eau reste naturellement dans les basins. Et puis ça apporte une grande diversité biologique, on trouve tout pleins d’insectes, de petits animaux, de plantes…

Zone humide

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On trouve de nombreux pins, eucalyptus et acacias. Les eucalyptus sont utilisés pour la construction (la structure de la maison par exemple, ou pour les futures cabanes). Les acacias sont utilisés pour le feu mais également pour enrichir le sol en matière organique. L’acacia est un bois qui, quand il est mort, s’effrite facilement. On utilise alors ses copeaux pour l’intégrer au sol sableux de Tatacuá.

Le bois, présent donc en grande quantité sur le terrain est une des ressources principales énergétique. Tous les soirs on fait le feu, qui permet de cuisiner, de chauffer la maison et quitter l’humidité en hiver et de chauffer l’eau pour la douche. L’eau reste chaude jusqu’au lendemain.

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La ferme de Tatacua étant à 1km de la plage, il serait dommage de ne pas profiter des ressources que cela offre. Régulièrement, quand l’océan est tranquille ils vont récupérer l’eau de mer. En 3 ou 4 semaines ils obtiennent 2 bons flacons de sel à partir de 5L d’eau. Le système est tout simple : l’eau est stockée dans des récipients noirs, sous une bâche de plastique transparente en U pour créer un effet de serre et permettre une bonne ventilation. Une maille fine protège les deux côtés ouverts des insectes ou autres animaux.

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Malgré un sol très sableux, on arrive à faire pousser des légumes grâce à un enrichissement du sol en matière organique (compost, copeaux d’acacias, couverture du sol, engrais vert, légumineuses). On trouve un potager qui mesure environ 20m² où on a des tomates, des poivrons, des choux de tout type, des courges, des salades, du basilic… Ce que j’appelle le « centre expérimental » qui est en fait une autre zone de cultures (tomates, basilic, menthe, mandioque, cacahuètes, quinoa…) Au lieu de faire pousser les légumes ou les herbes directement dans le sol, on crée un lit avec des pneumatiques. Et ça marche très bien, Frederico et Inès obtiennent de très beaux résultats dans les pneumatiques. On trouve un petit champ d’Amarante aussi. Cela va faire 2 ans qu’ils font pousser de l’Amarante, plante qui aime les sols sableux. Cette année on a récupéré un bon nombre de graines d’amarante qui permettra d’agrandir le champ l’année prochaine. Et puis ils essayent quelques cultures comme l’ananas ou les pastèques. Une des premières limites à l’expansion des cultures est l’absence de système d’irrigation. Pour le moment on fait tout à la main le soir, ce qui prend un bon petit bout de temps (1heure environ). Et puis, on trouve une dizaine de poules et deux dindons.

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– Le potager à  la fin de l’été –

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– Les cultures dans les pneus –

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– Amarante –

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– Le poulailler –