À la rencontre des producteurs de caoutchouc

สวัสดีค่ะ, สวัสดีครับ ! (On vous promet ça veut juste dire bonjour)

Pour notre troisième étape d’Agro’naute, nous avons posé nos (gros) sacs à dos dans la ville de Rayong à 140 km au sud-est de Bangkok.
Nous sommes partis deux semaines sur le terrain en collaboration avec le Cirad (Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement) de Bangkok. Le but de cette étude était de comparer la durabilité de différents types de plantations d’hévéa de la zone. Pour cette partie du voyage, notre équipe s’est agrandie ! Nous avons endossé pour la première fois le rôle de recruteurs et avons engagé deux interprètes thaï, Duke et Pia, qui ont alors travaillé et vécu cette aventure avec nous.
Nous étions très impatients de mener notre tout premier projet en autonomie! C’est avec grand plaisir qu’on partage avec vous le récit de nos aventures dans la Province de Rayong. Allez, on vous embarque avec nous!

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L’équipe plus qu’au complet

Rayong, chef-lieu de la province du même nom, est une ville industrielle, connue pour être le premier fabricant de sauce de poisson et pour ses usines automobiles. Cependant, la région essaye de réveiller un tourisme dormant grâce à son littoral d’une centaine de kilomètres (pas toujours très propre) et ses nombreux restaurants de produits de la mer. Ça vous fait rêver ? Pour être honnête, à notre arrivée, on n’est pas vraiment tombé sous le charme de Rayong. Toutefois, la région est aussi connue pour être le jardin fruitier de la Thaïlande et ça, ce n’est pas un attrait négligeable! Pour le plus grand plaisir de nos papilles, sur les marchés ou directement dans les fermes, on a pu déguster des fruits tropicaux tous plus juteux et sucrés les uns que les autres! En parlant de nourriture, nous avons très vite pris goût à flâner au sein du bouillonnant night market de Rayong, impressionnant par sa diversité d’aliments et son animation débordante.


Travailler pour le Cirad nous a permis de découvrir la curieuse culture de l’hévéa, totalement inconnue de nos expériences d’agronomes en herbe. Cette culture est très présente dans la province et on le remarque vite. En effet, à seulement quelques kilomètres du centre ville, les parcelles se succèdent le long de la route, alternant avec des parcelles d’arbres fruitiers. Le climat est propice au bon développement des arbres et le gouvernement donne d’importantes subventions pour encourager les agriculteurs à développer davantage cette culture.

Nous avons interviewé une vingtaines de fermiers qui nous ont gentiment décrit le fonctionnement de leur exploitation mais aussi fait part de leur quotidien et appris la façon de saigner les arbres pour en extraire le fameux caoutchouc. Le terme de “saigner” est bien approprié puisque que la coupure des écorces laisse apparaître de sérieuses cicatrices sur les arbres. Les hévéas ont une durée de vie assez courte (de 25 à 30 ans) du fait qu’ils sont saignés tous les trois jours de mai à décembre.
La partie technique de la production du caoutchouc nous a beaucoup intéressés mais ce qui nous a une nouvelle fois le plus marqués, ce sont les personnes que nous avons eu la chance de rencontrer. Nous avons été extrêmement bien accueillis par tous les agriculteurs; ils nous ont ouvert les portes de leur exploitation sans hésiter et nous ont fait partagé leur quotidien. Ils ont pris plaisir à nous raconter leur expérience au cours des entretiens qui sont longs et assez détaillés. En plus de nous accorder leur temps, les agriculteurs prenaient toujours soin de nous offrir à boire et à manger, en abondance. On a pu ainsi se régaler de nombreuses fois de fruits délicieux et frais, ramassés sous nos yeux. Poser des questions en sirotant de l’eau de coco, on a connu pire comme conditions de travail !

Nous avons notamment eu un gros coup de cœur pour un couple de fermiers. Nous les avons rencontrés dès le début de notre étude et on ne s’est plus vraiment quitté par la suite. Ils nous ont entre autres accompagnés à plusieurs de nos entrevues et préparé un délicieux repas pour nous faire découvrir les repas traditionnels thaï. On a essayé de renvoyer l’ascenseur en leur concoctant quelques plats européens: crêpes, gaspacho, velouté de champignons (dans la mesure du possible avec les ingrédients qu’on arrivait à trouver sur place). Nous leur avons dit au revoir à la station de bus de Rayong le jour de notre de départ et nous tenions encore à les remercier du fond du cœur.

Les au revoir ont été difficiles également avec nos interprètes, avec qui on a travaillé et vécu pendant 2 semaines non stop. Nous avons créé une amitié sincère avec eux et nous souhaitions encore les remercier pour tous ces moments partagés ensemble. L’expérience fut riche et ponctuée par des quiproquos, des rires, des joies… Vivre avec des Thaï de notre âge et très ouverts d’esprit nous aura beaucoup appris sur la culture thaïlandaise et les tabous de cette société.

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L’équipe de choc et le propriétaire de la maison, tous réunis pour un dernier repas partagé

Merci encore à notre ange gardien Dr Penporn, qui nous a trouvé un logement gratuit au centre de Rayong. Nous saluons également la grande amabilité du propriétaire Attaporn qui a bien voulu nous accueillir dans son logement.
Cette expérience aura été plus qu’enrichissante, autant sur le plan professionnel que personnel. On a adoré mener notre petite équipe et concrétiser un projet que nous avons vu grandir

6.2
A tout bientôt !

Agro’nautement vôtre

3 réponses sur “À la rencontre des producteurs de caoutchouc”

  1. Bravo à vous les jeunes !
    Très belle aventure pour vous et très beau récit de votre voyage
    Merci d’avoir partager ces moments à travers votre blogue ..
    A bientôt
    Karima

  2. Votre article fait rêver, bravo !
    Continuez de vous éclater tout en apprenant des choses intéressantes 😉
    A bientôt pour de nouvelles aventures,
    Jérémie C.

  3. Super les agronautes de sup agro de Montpellier très belle expérience bel article que nous avons lu avec intérêt.
    Nous avons hâtes de vous revoir en chair et en os.

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